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Camille est tombée il y a quelques années dans la marmite de la psychologie positive. Ancienne râleuse professionnelle et après avoir vécu une perte de sens dans un métier qui ne lui permettait pas d’explorer ses forces et ses talents, la découverte de la psychologie positive a été une véritable quête initiatique pour elle et a transformé sa vie.

Aujourd’hui, elle est formatrice en psychologie positive & communication au sein de réseau Elveor, communication interpersonnelle et facilitatrice graphique.

Camille se décrit comme une personne aspirant à relier les personnes, réenchanter les relations et éveiller les consciences. Une quête des plus honorables !

Dans cet épisode, nous allons voir pourquoi il est essentiel de se redonner du pouvoir d’action à chacun pour tendre à plus d’épanouissement au travail. Et comment utiliser le concept de Nudge à son management.

Camille va nous partager aussi des bonnes pratiques de psychologie positive à expérimenter pour se créer de nouvelles habitudes.

Psychologie positive et Nudge management pour s’épanouir au travail

Se redonner du pouvoir d’action 

Il est essentiel de prendre conscience qu’il y a des choses sur lesquelles nous avons le contrôle et d’autres pas.

Camille fait référence au Cercle de Covey, connu aussi sous le nom de Cercle d’influence, et le fait de mettre son énergie à agir sur les zones sur lesquelles on peut vraiment agir. Puis lâcher prise sur la zone sur laquelle on n’a pas d’emprise. 

Se redonner du pouvoir d’action c’est aussi récupérer de la ressource interne : 

  • Être conscient de ses forces pour les potentialiser, 
  • Développer son intelligence émotionnelle pour avoir des relations plus saines et positives,
  • S’investir dans des activités de flow pour révéler sa motivation…

Tout ça, ça se cultive. Il faut de la pratique pour que ça devienne une habitude. 

Le Nudge Management, kesako ?

Explorons maintenant le concept de Nudge Management. Un concept incroyablement ingénieux pour inciter avec subtilité au changement de comportement pour le bien du plus grand nombre et permettre aux personnes de prendre les bonnes décisions sans se laisser prendre par leurs biais cognitifs.

Camille est tombé en amour de cette discipline après avoir assisté à une conférence d’Elvi Rosset, enseignant chercheur en psychologie positive et experte du “Nudging”. 

Le Nudge est un concept ingénieux qui provient de l’économie comportementale consistant à étudier l’influence des émotions et des facteurs personnels propres à chaque individu, dans la prise de décisions économiques.

Le nudge, une incitation douce au changement

Nudge veut dire « coup de pouce”.

C’est une technique d’incitation douce au changement de comportement sans imposer ni culpabiliser.

L’idée, c’est de prendre en compte les limites de la rationalité humaine, les biais cognitifs pour changer des comportements pour le bien du plus grand nombre.

Ça veut dire faire en sorte que les personnes adoptent des comportements, qui soient des bons comportements dans un objectif social, sans même qu’elles se rendent compte qu’elles sont en train d’adopter ces comportements. 

Les 2 modes de raisonnement de Daniel Kahneman

Cette théorie du Nudge s’appuie sur la recherche de Daniel Kahneman (Thinking, Fast and Slow) prix Nobel d’économie, qui présente une distinction entre 2 modes de raisonnement chez l’être humain.

Daniel Kahneman explique qu’il y a deux systèmes cognitifs :

Système 1

Le système 1 qui agit de manière rapide, spontané, inconscient, automatique et qui intervient dans toutes nos décisions quotidiennes. Mais ce système commet beaucoup d’erreurs dans nos choix. 

Ex : se laver les dents, faire manger, prendre sa voiture pour aller au boulot

Système 2

Alors que le système 2, qui agit de façon plus lente, plus consciente, réfléchit et qui intervient pour des décisions complexes. C’est un système plus lent mais plus fiable. 

Et à partir de ces deux systèmes cognitifs, Daniel Kahneman réfute la thèse selon laquelle l’être humain serait un être rationnel, le fameux « homo economicus », qui ne prendrait que des décisions rationnelles et ne se tromperait jamais. 

Selon lui, en fait l’être humain c’est plutôt une sorte d’Homer Simpson qui agit sous système 1 et prend des décisions irrationnelles, sous impulsion, avec émotion, sous biais cognitifs et donc a tendance à faire de mauvais choix.  

Quelques biais cognitifs connus

Biais d’ancrage : On fait confiance à la première information qu’on entend

Biais de confirmation : On ne prend que les arguments qui vont dans le sens de nos idées préconçues. Ex. : Si on est anxieux, on ne va entendre que des informations catastrophes. 

Effet d’entraînement/ Pensée de groupe : Si tout le monde pense vert, on va penser vert. 

Biais de négativité : On remarque plus le négatif que le positif. 

Le Nudge est une réponse à ces biais là pour permettre aux personnes de prendre les bonnes décisions sans même qu’elles se rendent compte qu’ils sont entrain de prendre la bonne décision.

Les Nudges écologiques 

les Nudge écologiques, ou Green Nudge, c’est ceux que nous connaissons le plus et que l’on retrouve dans la rue.

Quelques exemples :

  • Les mouches dans les urinoirs de l’aéroport d’Amsterdam pour faire en sorte que les hommes visent mieux. Effet : Plus de propreté dans les toilettes. Voir le Nudge de la mouche.
  • Voter pour son acteur préférant en collant chewing-gum ou en jetant sa cigarette. Effet : Des rues plus propres
  • Les notes de piano dans les escaliers pour éviter de prendre l’ascenseur 
  • Les pianos dans les gares pour mieux vivre l’attente. 

4 caractéristiques pour faire un bon Nudge : Utiliser l’acronyme F.A.S.T.

  • F = Facile, il ne faut pas qu’on ait à réfléchir 
  • A = Attractif, ludique, attractif, fun et joyeux 
  • Social = intérêt social et éthique (‘le nudge est différent du marketing)
  • Timely = Opportun, il doit intervenir au moment où la décision doit être prise 

Le Nudge Management

Le Nudge Management, c’est utiliser cette pratique du Nudge pour induire la motivation dans les comportements et pour que les collaborateurs retrouvent de la motivation, de l’engagement, du bien-être sans même qu’ils aient à y réfléchir.  

On peut par exemple travailler sur l’espace de travail, l’environnement (cf. tous les travaux de design biophilique).

En Nudge, on peut travailler à partir de l’acronyme S.A.L.I.E.N.T.E. de Paul Dolan : Travailler sur le son, le niveau sonore qui permet le plus de concentration et de créativité ? ), l’air, lumière, l’image pour révéler la créativité autour de nous, la nature, l’ergonomie des postes de travail, les couleurs…

Les Nudge sont très faciles à mettre en place et ont des impacts énormes !

On peut aussi « nudger » les relations et faire en sorte que les relations soient plus bienveillantes, saines, harmonieuses et positives dans les entreprises. Travailler sur les espaces pour avoir plus de contact avec les autres, avoir des espaces créatifs. 

Un nudge pour créer du lien = Le mur de gratitude

A lire : « Green Nudge » et « Nudge Management » d’Eric SINGLER, Directeur Général de BVA en charge de la BVA Nudge Unit. 

Sa vision du Chief Happiness Officer 

Elle est convaincue par l’importance des catalyseurs positifs donc les personnes qui diffusent du positif, de l’optimisme. Le métier de C.H.O. ou tout pratique positive doit s’inscrire dans une pratique générale, une culture positive à l’échelle de l’organisation pour qu’il y ait un vrai poids. 

Le mot de la fin : « Ce que l’on nourrit, grandit« . A nous de choisir ce que l’on veut nourrir. Pour rayonner sur les autres il faut d’abord partir de soi.

Un grand merci à Camille pour cet échange 🙏⁠
Et on lui souhaite plein de rire et de « joyeuseté » pour la suite ! 😊⁠

https://www.camillelamouille-psychologiepositive.com/


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